Effet Banksy : quand le street-art arrive dans les galeries d’art !

Effet Banksy
Depuis les années 90, ce mystérieux Britannique s’est fait un renom en tant que graffeur. Sa notoriété est telle que ses créations se vendent à des prix dépassant l’entendement. En tant qu’artiste aux humbles origines, son succès fait rêver plus d’un dans les quartiers pauvres. Pourtant, ce sont surtout ses messages lourds de sens qui le mettent en avant en reprenant haut et fort les cris de la rue. D’ailleurs, l’artiste met un point d’honneur à garder son anonymat et maintenir une image de « délinquant ».

Un art qui est né dans les rues

À ses débuts, Banksy avait commencé dans le street-art de rue avec un groupe de jeunes dans les quartiers pauvres de Bristol. Sa participation aux activités de Bristol's DryBreadZ Crew (DbZ) lui a valu une expulsion de son école et un séjour en centre de correction. C’est de cette mésaventure qu’il tire sa muse, notamment en luttant activement contre les écarts du pouvoir en place. En ce sens, ses sujets de prédilection sont la protection des minorités et des personnes vulnérables. Cela implique les enfants, les personnes âgées, et les victimes de violence.

De graffeur à artiste de renom

A sa sortie, loin de se décourager et influencé par l’environnement artistique de Bristol, il s’illustre au festival de graffiti Fire on Wall en 1998. Parmi ses œuvres les plus connues, Mild Mild West est celui qui forgera à jamais son renom et ses idéaux. De là, il va gravir petit à petit l’échelle sociale à travers des vernissages et des interventions dans les mouvements culturels. Cependant, à côté, il ne manquera pas de rester fidèle à l’aspect provocateur du street-art, notamment en « vandalisant » des lieux « sacrés » comme ses interventions à Gaza.

Un modèle pour la nouvelle génération

Loin d’être un simple contestataire, Banksy veut surtout faire passer des messages et donner une voie aux classes ouvrières. De même, il veut donner une authenticité à son art, qui était surtout considéré comme acte de vandalisme. C’est dans cette idée qu’il place ses œuvres dans des lieux de la « haute culture » comme les musées et les galeries d’art. Face à la beauté de ses œuvres et la pertinence de ses propos, ces œuvres ont directement reçu une place dans la collection des musées. C’est ainsi que Banksi a montré la voie aux jeunes talents du street-art en conquérant les classes supérieures de la société.